Chapitre 20
Le début de la fin
Per Nilsson prit le gobelet de café, il but un coup en regardant le commissaire Mattias Jönsson discuter avec un homme en costume, un employé du procureur de la région, il ignorait son nom, mais le dossier qu’il rendit au commissaire l’inquiétait.
Le commissaire Jonson y entra dans le local, un sourire sur ses lèvres en étudiant le dossier sur Per Nilsson. Il s’asseyait et regarda Per droit dans les yeux, il parla d’un ton sérieux et pointu. – Tiens, il y a dix ans tu partageais à une chasse illégale, l’arme usée fut ton fusil de chasse, un loup tué, et en plus un militant disparu. Juste avant sa disparation, tu l’avais menacé. C’était à Hälsingland, on vient de découvrir son cadavre, tué par balles.
Per ferma ses mains et les poignées blanchissaient, une fermeture que Mattias étudia avec intérêt, Per regarda Mattias dans les yeux avec un regard flou. – Commissaire, il y a dix ans et cette affaire est classée.
– Pas encore, en plus la balle utilisée vint de ton fusil.
Per baissa son regard en murmurant. – C’était un accident, je ne voulais pas le tuer, je voulais seulement l’effrayer.
– Tiens, enfin la vérité. Tu es arrêté pour meurtre du militant, mais le fils du maire, ce n’était pas ton fusil qui l’avait tué, mais mon collègue vient d’apprendre que l’homme qui est le propriétaire officiel l’a vendu, et l’acheteur c’est toi.
– Toi, tu viens de Stockholm, tu ne connais rien sur la vie au Nord !
Mattias parla à haute-voix, d’un ton calme. – Tais-toi, je suis né à Stockholm, c’est vrai, mais n’oublie pas, c’est moi le commissaire et j’y suis, sois sérieux. As-tu tué le fils du maire ?
Per respira en réfléchissant, il leva son regard. – Oui, je l’ai tué par accident.
– Que s’est-il passé ?
– On était partis pour une chasse nocturne, et oui, on a braconné. Jan Martinsson, le fils du maire, voulait partir, mais son père lui obligea à partager à la chasse, il commença à se rebeller et il y eut une tension, j’en avais marre de ses grimaces en nous regardant, je lui disais de rester et de m’obéir, sinon…
Mattias hocha sa tête, il vit dans le dossier que le maire et Per furent des amis proches, originaires du même village, les deux furent des chasseurs et contre la présence du loup et des autres prédateurs. – Donc tu le menaçais, tu pointais le fusil vers lui, en étant coléreux tu as tiré sur lui.
Per regarda le sol sous la table, il tapa la surface de la table et proféra des jurons. – J’aurais dû le renvoyer au départ, il ne voulait jamais y partager, toujours vomissant. Gémissant… Au fait, il était contre la chasse.
– Pourquoi était-il là ? Le maire est comme même chasseur, son fils n’avait même pas un permis de chasse.
– Le maire est partant, parfois, il devait garder son image de maire.
Mattias ferma fermement le dossier et regarda Martin qui entra par la porte, qui se mit devant la porte. Mattias fît signe à lui de venir, il parla à basse-voix. – Envoyer une patrouille à la résidence du maire, rends-toi à la mairie avec Marina, il est un suspect.
Martin hocha sa tête, il sortit rapidement en silence, Per lui suivit avec son regard.
– Raconte-moi de vos chasses nocturnes. Mattias se pencha vers Per qui commença à parler des chasses nocturnes avec hésitation, puis de la photographe qui avait pris une photographie d’eux, la jeune femme de Södermanland, le maire fut nerveux à cause d’elle, c’était Per Martinsson qui lui avait obligé à menacer Marie Johansson, mais elle avait disparu de son chalet. Per Nilsson gagna la cellule de la garde à vue après avoir fini sa version.
Per Martinsson vit la Volvo de la police garée devant sa maison, il emprunta une petite rue pour se garer, pour pouvoir surveiller les deux policiers, le soir avait mal commencé, il retourna à la direction du centre-ville, là où il vit la Golf de la photographe, Marie Johansson ne reconnut pas la voiture du maire. Per se décida de suivre la jeune femme, qui quitta la ville d’Östersund à la direction du fleuve au nord de la ville. Quelques minutes plus tard, après avoir tenté d’appeler son ami, le directeur de NORDLIV, la secrétaire l’informa de la situation, Per Nilsson avait été arrêté. Le maire fut coléreux, il se décida d’arrêter la photographe, le moteur de sa Mercedes SL350 fît de bruits et il s’approcha rapidement de la Golf.
Marie vit la lumière d’une voiture s’approcher dans les rétroviseurs en une haute vitesse, elle vit qu’il ne s’agissait pas d’une Camaro, c’était une Mercedes. Le conducteur commença à dépasser sa voiture, soudain il braqua le volant et bloqua la route, Marie ressentit la peur grandir et tourna vers le côté de la route, elle quitta la route et s’arrêta sur le champ dans le noir, ses phares allumèrent le champ. Elle sentit une douleur dans sa poitrine, mais elle était consciente et vit l’homme prendre un objet de son coffre, il s’approcha d’elle avec des longs pas. Elle vit que c’était le maire et il avait un fusil de chasse dans sa main, qu’il pointa vers elle.
Per Martinsson pointa son fusil vers Marie et ressentit la colère en lui, il cria. – Sors de là !
Marie lui regarda et pour la première fois dans sa vie, elle avait peur, elle sortit de sa Golf couverte de boues. Sa poitrine fît très mal et elle glissa légèrement sur le sol boueux, mais elle restait debout.
– Tu as tout détruit, tu as pris des photos pour la police, et mon fils est mort à cause de toi !
– Je suis désolée…
– Tu en es désolée ?! Tu vas payer…
Marie vit le fusil pointé vers elle, le maire s’apprêta à tirer sur elle? Des sirènes d’une voiture de la police qui s’approchait, le maire tirait. La flamme du fusil semblait être énorme, elle avait le sentiment qu’il s’agissait d’une éternité avant l’impact de la balle dans sa poitrine, la douleur se répandit dans son corps et elle perdit conscience, tout devint noir.