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amour, écriture, La réconciliation avec les Kornikades, littérature, réflexion, Science Fiction and Fantasy, Surnaturel
Je me suis dit qu’il fallait rester à l’écart en arrivant à la maison de Nicolas, il fut occupé par le jardinage, il parcourut le jardin et sa tristesse profonde se montra dans son langage corporel, la porte d’entrée mi-ouverte, je notais l’arrivée du chat venant du bois qui entra par la porte. Claire souriait en me regardant et je lui parlais à basse voix. – Allez, il sera heureux de te revoir. Klovis descendit de mes épaules en même temps qu’elle commença à piétonnier, puis allant nerveusement vers Nicolas qui s’asseyait pour regarder une plante. Il en fut préoccupé et n’y remarqua pas les pas légers de Claire, sa jupe mi-longue et sale bougea dans le vent et elle posa sa main droite sur l’épaule de Nicolas, qui tourna la tête pour voir qui c’était et il fut d’abord choqué en voyant sa chère Claire, il commença à pleurer de joie et se releva brusquement, ils s’embrassèrent et ils y restèrent un longtemps. Puis Claire fit signe à moi de venir.
Nicolas avec ses larmes sur les joues souriait. – Elle a dit que tu es allée pour la secourir. Je ne sais pas comment, mais je n’ai… Il n’acheva pas sa phrase, il regarda sa femme avec un regard gai.
Je fis un petit geste avec ma main droite pour lui dire qu’il n’avait pas besoin de me remercier. – J’ai juste fait ce qu’il fallait faire.
Claire qui put voir Klovis à mes côtés souriait. – Je t’en remercie, mais tu as payé cher pour nous aider. Elle fit l’allusion de ma lycanthropie sans la mentionner.
Je sentis la main de Klovis sur ma cheville, j’ai jeté un coup d’œil avant de répondre. – Il en vaut la peine.
Nicolas fit signe à nous de lui suivre à la maison, nous y allions ensemble et quand j’entrai dans la pièce où le chat était, il sentit que j’avais changé et il était nerveux à ma présence, Nicolas le remarqua. – Qu’y a-t-il ? N’aies peur, c’est ta maman et Marie. Le chat se calma quand il comprit que je n’étais pas une menace, mais il restait à l’écart. Claire partit pour changer de tenue, et moi je posais le sac-à-dos dans un coin.
Un peu plus tard à table avec une bouteille de vin rouge, ils avait préparé des steaks hachés avec les frites et des haricots verts, il s’en excusa. – C’est tout que j’avais.
Je lui regardais souriant et répondit assurément que tout est parfait. – C’est bon, l’importance est la bonne compagnie et j’en suis certaine que c’est délicieux.
Nicolas souriait et donna un léger baiser à sa femme, puis il ouvrait la bouteille de vin et nous servit. – Bon appétit, et j’aimerais trinquer pour notre amie et ton retour, ma chérie. Santé ! On y a trinqué avant de manger et boire.
Une discussion vive y eût lieu et la cuisine remplie de nos rires, Klovis assis sur la chaise, laquelle qui semblait être vide pour Nicolas, il y eût un peu de mon steak haché que je lui avais filé discrètement. Claire souriait, elle vit Klovis manger.
Après avoir mangé Nicolas regarda sa femme curieusement. – Mais qu’as-tu vécu ?
Claire secoua légèrement la tête, réfléchissant avant de raconter son histoire.
Le jour où j’ai été emmenée au royaume des Boléguéans, j’étais terrifiée lorsque je me retrouvais face à des créatures que je ne connaissais pas. Il y eût même un loup-garou, il se transformait à volonté, il ne fit rien, il sortit la nuit, je suppose que personne ne le voyait. Il y eût un couple royal, des servantes qui s’occupaient de mon bien-être, j’étais libre à parcourir le royaume souterrain. Le portail ne s’ouvrit automatiquement pour les créatures, mais je n’y pus traverser et les gardes eurent un sourire intriguant en me regardant. Je me suis dit que les mines pourraient mener à une sortie, j’ai passé le temps de chercher dans les longs tunnels, il y eût une bête féroce, j’ai vu les ombres et entendu de grognement, mais je ne me suis jamais dit d’y aventurier. Je rentrais toujours à la grotte qui est énorme, la nourriture était plutôt des légumes et parfois de la viande. Ils ne me faisaient pas du mal, le roi parlait d’une prophétie et que je faisais partie d’elle. Marie vint et j’ai vu quand le loup-garou la prit avec ses griffes en lui parlant, le prix à payer pour un acte de bravoure fut justement de vaincre la bête au fond de la mine. Je ne sais pas ce qui s’est passé, mais j’entendais deux bêtes qui se battirent dans les tunnels, après avoir entendu un cri douloureux. Après Marie revient avec de nouveaux habits, puis on est remontées et ils nous ont laissées partir.
Je souriais nerveusement, je ne voulus pas dire que j’étais devenue une lycanthrope. Mais Nicolas me regardait curieusement. – Tu sais, je crois que les loups-garous existent et qu’ils sont des gardiens du bien.
Je baissais mon regard pour voir la réaction de Klovis, il l’acquit. – C’est peut-être un prix à payer, soit c’est un don, je l’ignore.
Claire murmura. – C’est une malédiction, mais certains sont peut-être capables d’en faire une bonne chose.
Je souriais intriguant, je sentis les odeurs de leur chat, qui restait à l’écart. – Je ne sais pas, je ne m’en souviens du rien, mais j’ai l’impression que certaines choses semblent être nécessaires pour le bien de l’altruisme.
Nicolas me regardait souriant. – Je crois en toi, tu t’en serviras pour faire du bien.
On y parla toute la soirée et ils partirent dans leur chambre à coucher et j’y retournais dans le salon, le canapé fut prêt, je regardais Klovis qui monta sur un meuble et prit une serviette pour se couvrir. Le lendemain nous étions partis et ils restèrent devant la porte d’entrée en nous voyant marcher sous un ciel légèrement nuageux. Klovis parcourut le paysage en tenant ma tête avec ses petites mains.
Maria Thunholm