Quand les vagues violentes frappent les côtes, l’homme impuissant s’éloignant des falaises est quand-même fasciné par la force, par la beauté de cette force, sachant qu’il n’y a rien à faire, la tempête est beaucoup plus forte que lui.
Y a des gens qui vivent près d’elle, des pêcheurs qui affrontent la mer tôt le matin, qui se trouvent parfois piégés à bord de leurs petits bateaux de pêche quand la mer devient violente.Leurs familles impuissantes chez elles.
Mais rien ne peut les éloignerde la mer, car la mer fait partie de leur vie, dans leur cœur, dans leur âme, les forces de la mer font de gros dégâts, en revanche leur demeure restera la même.
La beauté de la mer, la tempête imprévisible, l’homme face à la mer, face à la tempête.
Je veux m’ouvrir pour toi, quand le soleil se lève, quand la lune devient pleine, voudras-tu m’écouter ?
Ça sent toujours l’amour, et l’espoir devient une foi, des vents soufflent toujours, et se calment.
Je veux toujours te donner du temps, à recevoir mon désir, j’espère que tu prendras le relais, quand ma foi est faible.
Ça sent toujours bon, quand tu me prends, dans tes bras, quand tu me laisses pleurer.
Quand mon premier amour disparaîtra, celui de ma mère, quand le soleil se couche, j’espère que tu seras à mes côtés.
Quand j’entends ces mots-là, prononcés par un étranger, son décès est devenu officiel, j’espèreque ton épaule sera là.
Quand la lune redevient pleine, les gouttes salées sur mes joues, mes yeux pleins de deuil, quand ta main tient la mienne.
Ça sent toujours l’amour, quand le soleil se lève, quand un monde sans elle commence, voudras-tu m’aimer ?
Maria Thunholm
– Les trois premières parties sont ma traduction d’une chanson interprétée par Marie Fredriksson, För ännu doftar kärleken, le restant est purement mon texte.
Tu me retrouvais dans la misère, encore une fois, quand je me retrouve dans ce trou de désespoir tu reviendras, te trouver m’est impossible, c’est à toi de me guider, en émoi, une lueur là-bas, rien ne t’empêche de me retrouver.
Tu es précieux, dès la naissance tu viens de m’accueillir à ce monde, dans les bras de ma mère, mes frères, mes protecteurs, m’aimaient, quand je suis tombée du rocher, il était là en me portant dans ses bras, à notre mère, mon frère.
Ton nom est prononcé en de nombreuses langues, on n’a même pas besoin de prononcer ton nom, ton langage si universel est omniprésent dans toutes les langues, rien ne t’empêche d’envoyer Cupidon à moi, aux autres.
À toi de me guider, de réchauffer mon cœur, de me montrer un chemin lumineux, à moi de choisir de l’emprunter ou pas, suivre ta douce voix, pourtant si silencieuse, si forte dans nos cœurs, rien ne t’empêche de tirer la flèche dans nos cœurs.
Ton nom est l’amour, tu as de nombreux aspects, parfois on souffre tellement à cause du manque d’affection, tu essayes de me montrer la lumière.
La question c’est si je prends la direction de la lumière ou si choisis l’obscurité à renouveau, je veux aimer, mais je m’en sens incapable, tu souffles dans mon oreille, tu caresses ma joue, rien ne t’empêche d’essayer à me dire que tu existes, à moi de t’écouter.
Les gemmes de toute couleur brillèrent dans les longs couloirs de la mine, l’odeur fut forte, les poteaux me firent baisser très souvent, Claire était habituée à l’environnement et marcha très vite et je dus m’habituer à mon odorat amélioré, j’y commençais à sentir les rats qui coururent tout au long des murs et devant mes pieds, je n’y comprenais rien, je n’eus besoin de mon flambeau je pus éviter les obstacles avec les bruits de nos pas, mon ouïe fut améliorée et je me suis précipitée pour rattraper Claire. – On est où ?
Elle s’arrêta brièvement et me regardait souriant, les flammes allumaient son visage qui fut presque effrayant. – On devra descendre à un niveau très bas, il y a un ascenseur dans l’un des couloirs qu’on va emprunter. Ses yeux attristés semblèrent devenir pleins d’espoir en me regardant.
On emprunta un couloir sur la droite du carrefour, un Boléguéan vint de la gauche poussant un chariot, suivi par deux autres, ils nous ignoraient en passant, des gemmes brillèrent dans le chariot de bois. Claire jeta un coup d’œil à ma direction, elle fit un signe à moi, elle voulut que je m’y empêche. Les gemmes brillèrent différemment dans ce couloir, j’avais du mal à voir les couleurs. On y marchait une demie-heure avant d’arriver à un ascenseur, en bois et une corde attachée à la cabine, il fallait tourner une sorte de roue pour descendre, des Boléguéans y parlaient fort, ils jetaient un regard sur nous, puis reprirent leur travail.
Claire me regardait en réfléchissant. – J’espère que tu n’auras pas peur en descendant.
Je regardais dans le trou qui semblait être très profond. – Si, mais il faut qu’on le fasse. J’eus la trouille.
Elle ouvrit la barrière et nous nous allions sur la plateforme, pendant ce temps-là un Boléguéan dans l’ombre apparut, il sentit une odeur de moi, il m’appela la louve, puis quand la barrière était en place il commença à nous descendre.
La descente fut très longue, je voyais des Korrigans travailler et il fut sombre, j’y remarquais l’humidité du fond, l’eau sentit des odeurs des plantes aquatiques. On descendit de la plateforme et Claire parcourut les trois couloirs devant nous. – Tu aurais dû avoir des sens améliorés maintenant, j’ai vu l’homme te griffer.
Elle y eût raison, j’ignorais comment j’ai pu ressentir la différence aussi rapide. – Oui, je ressens la présence d’un animal.
Claire souriait mysteriemment. – Oui, il faut que tu le combattes. Je dois y attendre maintenant.
J’y eus la trouille, d’abord mon odorat amélioré me disait que l’animal se trouvait dans le couloir de gauche. J’entendis un gémissement et malgré le fait que j’étais pétrifiée je m’y obligeais d’avancer vers l’obscurité totale, les flammes furent éteintes et je dus me fier à mes nouveaux sens. L’odeur de la bête fut humide, j’entendais le bruit des eaux quand l’animal bougeait, il m’eût ressentie, car j’entendis un grognement lointain. Je marchais dans les flaques d’eau dans l’obscurité, une lueur au fond du tunnel qui fut spacieux, la bête devrait être énorme pensais-je.
Quelques minutes plus tard je me retrouvais face à la bête, elle fut deux mètres de haut et quatre mètres de long, massive, des poils noircis par l’humidité. Une grande gueule pleine de dents pointues, des grosses canines, des yeux jaunes, pourtant il me semblait qu’elle était aveugle, car elle sentait ma douleur et grogna. Elle sortit ses longues griffes de ses pattes, l’eau donna une odeur de carcasses, j’ai vu vaguement des os des Boléguéans dans la faible lumière venant des gemmes aux murs de la grotte, je voyais une pierre grise foncée au fond de la grotte. Je me sentais prête à attaquer comme une prédatrice, j’eus des sentiments que mes os commencèrent à craquer, mes ongles devinrent de plus en plus des griffes, j’y croyais que j’allais mourir avant d’arriver à attaquer la bête. Je me suis perdue et tombée par sol je sentis que je ne pus me contrôler, tout devînt floue. La bête s’apprêta à m’attaquer, mais je m’en souviens de la louve en moi, elle prit dessus.
Je m’avance lentement, incertaine de mon choix, angoissée face à croisement des chemins, à droite de la verdure, à gauche du froid, en face une route sinueuse, derrière moi une souffrance.
La verdure m’intrigue, il paraît qu’il y a un bel endroit derrière le bois, je souris.
À gauche je vois les montagnes lointaines, de la neige, mais il me semble être une hallucination, j’aimerais faire du ski de fond, me sentir vivante.
En face, c’est le chemin que j’emprunterai, une vie sans challenges ne me tente pas, j’ai besoin d’obstacles à surmonter, grandir en tant qu’une femme exagérée.
Je suis peut-être angoissée, me sentant perdue, en même temps sûre de moi, je vois le monde entier en chaos, il y a peut-être un ordre dans ce chaos, la peur irrationnelle si présente, mais aussi le calme étrangement.
L’on vit un changement radical, parfois je suis un peu distraite, mes pensées s’envolent, je ne sais pas où, de toute façon c’est juste de brefs moments, la vie n’est rien d’autre qu’un désastre, mais j’y espère quand-même.
Puis je reviens, plutôt la honte y revient, le pays froid, il devint glacial, les températures sont peut-être élevées, mais d’autres signes parlant de lui m’inquiètent, j’essaie désespérément de me positiver aujourd’hui.
Un peu distraite, mais mon esprit ainsi clair, je reprends contact avec elle, cette concentration qui me rappelle de la réalité, l’insecte qui m’agace, je crois bien qu’il soit ainsi, mais je n’habite plus dans mes rêves.
Parfois j’ai l’impression d’être entourée des gens d’un autre univers, ça me distrait brièvement, m’inspire de l’imaginaire, ce monde parallèle que j’aimerais découvrir à travers l’écriture, créant un monde imaginaire.