Étiquettes
16, 17, écriture, BMW X1, chapitre, fiction, histoire fictive, le loup, Nord, roman, Suède
Chapitre 16
L’incendie
Marie reçut un appel d’un homme, un appel masqué, une voix apparemment nerveuse. – Mademoiselle, vous êtes en danger, ne rentrez pas chez vous. La voix de l’homme fut jeune, presque féminine. Elle se souvint soudain d’un jeune homme très timide, en compagnie du directeur de NORDLIV, il était à peine 18 ans.
– Ben, vous pouvez me dire la raison ?
– Non, je crains que non… la voix de l’homme était faible, peureuse, un bruit au fond, une porte qui s’ouvrit, les voix masculines, des hommes plus âgés, mais aussi une voix féminine. – Faites gaffe… l’homme n’acheva pas sa phrase.
Marie qui n’était pas chez soi ne put l’ignorer, elle s’en décida de rentrer chez elle, malgré le fait qu’il fît tard, vingt-et-un heures du soir, elle quitta le salon et passait par la chambre de Martin ou Jan passa son temps de voir les photos de son fils, il étudia la mine de Marie. – Que se passe-t-il ?
– Il faut que je rentre chez moi, il se passe quelque chose. Elle parla d’un nerveux.
Jan se releva tranquillement, en souriant envers Martin, sortit de sa chambre en refermant la porte, il se rendit à la cuisine et Marie le suivit. Il reprit la parole. – Si tu rentres chez toi, je viens avec toi.
Marie hocha sa tête. – Non, il faut que quelqu’un reste avec Martin.
Jan sourit, il pointa vers la maison en face. – Mes voisins peuvent m’aider, tu te souviens de ce qu’ils disaient ?
Marie secoua légèrement sa tête, – Je l’ignorais.
Jan serra la main de Marie, puis il partit en souriant comme il voulut la calmer, il partit à la direction de ses voisins. Il rentrait avec leur fils aîné, un adolescent de quinze ans, avec sa voix aiguë, qui se changea encore, qui devint de plus en plus basse. Il s’appela Mats et eut honte d’être avec les autres qui avaient déjà ses voix d’adulte. – Martin est mon ami, je vais surveiller sur lui. Il serra la main de Marie et partit pour voir Martin.
Jan en étant souriant se retourna à Marie. – Tu vois, ils avaient promis de m’aider si j’avais besoin de leur aide. Allons-y.
Marie s’habilla, son manteau d’automne gris et ses bottes noires, et Jan prit son manteau vert et bleu, il avait déjà ses chaussures de marche. Ils prirent la Ford Escort et partirent pour voir le chalet appartenant à Marie. Jan tenta de convaincre Marie d’appeler le commissaire Mattias Jönsson, quand ils étaient une vingtaine de kilomètres du chalet appela Marie. Mattias lui parla d’un ton calme, il lui assurait qu’il serait là, il disait aussi qu’il ne fallait pas prendre des risques en s’approchant. Jan se gara donc sur un petit stationnement sur le chemin qui mena au chalet, on pouvait les voir du chemin, si on venait de la route principale. Ils y attendrirent et ils n’eussent même pas besoin d’attendre un longtemps pour voir les lumières d’une voitures à travers les feuillages venant du chalet, elle roulait vite.
En même temps le commissaire empruntait le chemin en voyant les lumières d’une voiture descendre la montagne. – Il n’y a pas assez de place pour deux voitures ici. Murmura-t-il.
Dans la voiture qui descendit le chemin se trouvaient un homme et une femme, elle conduisait et l’homme tremblait. – Et c’est toi l’homme ici, tu n’oses rien faire.
– C’est bon, ne roule pas aussi vite, si une voiture monte…
– Hein, le peureux, il est dix heures du soir. Elle parla avec certitude. – Tu es plus femme que moi.
– Des insultes, ma sœur m’insulte…
– Tu devrais changer de sexe…
– Et je devrais être fort et sûr de moi à cause de mon sexe.
– Bah, tu pleures pour rien.
Le jeune homme vit la lumière de la voiture du commissaire. – Arrête !!!
– Je t’ai déjà dit, il n’y a personne… elle n’acheva pas sa phrase, en même temps ils passèrent le stationnement où Marie et Jan attendirent, Marie prit une photo de la plaque d’immatriculation : MVH 760 et la voiture était une BMW X1 grise métallique.
Mattias mit la sirène et la conductrice freina fort et tenta de s’échapper par les champs qui se trouvaient sur sa droite, mais l’une des roues s’attachait et la voiture commença à rouler. Mattias vit la BMW rouler sur le champ et jeta un coup d’œil à la direction du chalet, des flammes furent visibles, il appela ses collègues qui lui envoyèrent secours et deux ambulances, l’hélicoptère ne pouvait pas venir.
Marie et Jan montèrent la montagne et vit le chalet en flammes, elle prit les extincteurs du garage, ils commencèrent à éteindre les flammes.
Mattias vit la voiture de Jan monter et appela Marie pour dire qu’il avait déjà appelé ses collègues, qui envoyèrent les pompiers. Il sortit rapidement de sa voiture et s’approcha de la BMW, la conductrice sans conscience et le passager essayait de se libérer des ceintures, du sang qui coulait sur son front. Mattias tapa sur la fenêtre du passager, qui vit le badge de la police, il levait ses mains en l’air.
– Qu’avez-vous fait ? Mattias le libéra des ceintures et vérifia si l’homme allait bien, puis lui menotta, il regarda la conductrice, la plaça par terre en lui portant le premier secours, elle respirait.
– On a obéi… le jeune homme murmura.
– Vous avez obéi ? Mais qui vous a ordonné de venir ici ?
– Une femme, j’ignore son nom.
– Très bien, l’on parlera au commissariat. J’en aurai besoin de savoir un peu plus sur elle.
– Elle était de taille mannequin, mais son visage restait dans l’ombre…
– Ecoutez, vous êtes apparemment blessé et choqué. Qui est la conductrice ? Mattias étudia les deux personnes, une certaine ressemblance. – Votre sœur ?
L’homme hocha légèrement sa tête.
– Vous vous appelez comment ? Quel est votre nom ?
– Hyväläinen, Leena et Marko.
– Finlandais ?
– Nos parents… « Perkelä » un juron finlandais.
Mattias secoua sa tête. – Jurer ne sert à rien, vous avez perdu. Mattias vit les voitures s’approcher, une ambulance et une patrouille, un peu plus loin des camions de pompiers volontaires. – On va vous soigner, puis vous interroger.
Les camions passèrent le lieu d’accident et s’approchèrent du chalet. Les pompiers travaillaient vite et efficace, ils éteignaient le feu, même si le chalet fut foutu, la forêt qui entourait le chalet ne risquait pas de prendre feu. Ils prirent de précautions pour éviter un tel feu. Marie regarda les restes de son chalet avec tristesse, mais son équipement photographique n’était plus ici, elle sourit. – Bien reçu, mais personne n’est blessée.
– C’était beau, j’aimais bien ton chalet.
– Je sais, Jan, que tu l’aimais bien, et Martin aussi. Mais il ne faut pas laisser ces personnes gagner.
Jan sourit, il regarda Marie, son regard qui se changea de tristesse en un regard décisif.
Chapitre 17
Jan Nilsson
Jan Nilsson entre dans son bureau, avec son journal sous les bras, appela sa secrétaire, une femme de taille mannequin, blonde avec les yeux bleus, un regard froid.
– Bonjour Jan.
– Bien, tu y es, mais je n’ai pas trouvé la voiture de Leena sur le stationnement, elle est normalement là bien avant moi. As-tu des nouvelles ?
– Non, mais je l’appelle si tu le souhaites.
– Je peux le faire, donne-moi un café, s‘il te plaît.
La secrétaire, Mina Nielsen, originaire de Copenhague, sortit du bureau. Et Jan Nilsson ouvra son journal, un article attira rapidement son attention.
« Le chalet de la fameuse photographe Marie Johansson en flammes…
Hier soir vers 21H00 un incendie était découvert par Marie Johansson en rentrant chez elle. Les deux pyromanes, soupçonnés du homicide volontaire, furent arrêtés en fuyant du lieu de crime par le commissaire Mattias Jönsson. Les pyromanes avaient une BMW X1 de couleur grise métallique. Il s’agit d’une sœur et un frère, Leena et Marko Hyväläinen.
Le commissaire Mattias Jönsson affirme que Marie Johansson a déjà été menacée, mais refuse de nous répondre à ce sujet. « Il s’agit d’une enquête en cours » affirme le commissaire. Marie refuse de nous en parler, « Je ne peux rien dire en ce moment, le commissaire en a déjà tout dit. » Marie Johansson est membre des Photographes pour la Vie Sauvage Préservée.
Tina Martinsson, Östersundsposten. »
Jan regarda aveuglement l’article et se tourne vers Mina qui entra par la porte avec une tasse de café, il se releva brusquement en jetant le journal devant Mina qui vit l’article. Il commença à crier. – Qu’as-tu fait ?
– Moi, je n’ai rien fait…
– Leena ne fait rien à ses propres initiatives, elle est un soldat, elle obéit sans poser des questions, donc c’est forcément quelqu’un qui lui a ordonné de brûler le chalet.
– Mais tu as dit qu’il fallait le mettre en feu…
– Naturellement, mais c’était une métaphore ! La police va poser des questions !
– Le fils du maire…
– C’était un accident, il n’aurait pas dû être là.
– C’est toi qui a tiré sur lui.
– Je le sais, mais il était à quatre pattes, comme un…
– Et le maire, comment a-t-il réagi ?
– Il s’est mis en colère, il refuse de parler avec moi, mais il n’ose pas évoquer la vérité à la presse.
– Mais Joakim s’est fait arrêté, c’était son fusil.
– Oui, et je l’ai viré, il s’en tait, car il sait qu’il aura une récompense plus tard.
– C’est toi le directeur… commença Mina, elle parla clairement avec son accent danois. – J’obéis…
Jan rira fort. – Tu m’obéis ?! C’est toi qui m’a mis en relation avec Andreas Carlberg, je commence à croire que c’est lui qui commande.
Mina avec un sourire mystique sur ses lèvres parla à basse-voix. – Peut-être ? Ou c’est peut-être un autre…
– Ou une autre…
– C’est possible !
Jan Nilsson transpirait, cette histoire sur la photographe lui rendit nerveux. – Très bien, mais oublions cela, il faut appeler le maire, il faut qu’on dise tous, et toutes, la même chose.