2051
Maria Thunholm
Prologue :
Paris, le 1er mai 2051
« Françaises, Français,
Je tiens mon admiration pour votre patience, il y a quarante ans Monsieur François Hollande devint le président de la Ve république française, le début d’un changement, mais dans quelle direction ? Nous y sommes dans un pays dévasté par des guerres et le grand frère s’est fait tomber, divisé en plusieurs pays. »
Le jeune président français y jette un coup d’œil à la foule devant lui, apparemment il n’y a aucune réaction.
« Mais il y a un peu plus d’un siècle, la seconde guerre mondiale s’est achevée et on a créé l’ONU, l’idée fut bâtir un monde de paix, mais le résultat fut des nombreux conflits armés, au Moyen-Orient, en Palestine où les Israéliens s’installèrent illégalement par ses colonies qui violèrent les droits de l’homme, et la violence fait naître plus de violence, qui fut le résultat. La colère qui fait naître la haine, la haine qui fait naître la vengeance et cela continue. C’est justement cela que je veux éviter. Mais il y eut un espoir en Afrique du Sud, le grand Nelson Mandela qui montra le chemin de la paix. »
Jean-Michel Legrand devenu le président de la 7ème république française, malgré son jeune âge, un homme de 37 ans, seul face à cette immense foule.
« Je vous remercie de m’avoir élu, j’y ferai de mon mieux pour redresser la France, et l’Europe. En espérant qu’on y arrivera à instaurer la paix mondiale. Mais souvenez-vous de mes mots, je n’arriverai jamais à le faire sans vous, sans votre aide ! »
Le ciel gris y laisse les rayons de soleil pénétrer les nuages pour allumer la foule devant la place du Trocadéro, un faible applaudissement.
« J’y suis et c’est grâce à vous qu’un changement est possible. Il faut mettre fin à la brutale violence qui règne dans le monde, commençons par notre pays ! »
Une femme de trente ans soulève son regard, elle y murmure. « Si seulement c’était toi, mon cher, mais j’en ai un doute. » Un homme à son côté sourit et la regarde, il ne disait rien, juste un sourire plutôt mélancolique.
« Il y en a tant d’hommes et femmes qui sont morts dans des nombreux conflits, je ne le tolère pas ! »
La foule y applaudit, les drapeaux français éclairent la place du Trocadéro et la dame de fer s’alluma par un feu d’artifice.
« Derrière moi le symbole de l’ingéniosité française, un hommage à notre pays, un grand merci à Gustave Eiffel. Mais n’oubliez pas mes chers amis, la démocratie est tellement fragile. » Jean-Michel sourit.
Une image sur un bâtiment s’apparaît sur l’écran derrière Jean-Michel Legrand, malgré son nom de famille il était petit, il le regarda. « Nous voilà, la première colonie sur Mars et nous y sommes, nos compatriotes sont là. » Un silence. « Le projet de la colonisation de Mars nommé MIR, qui signifie la paix en russe. Cela est un projet mené par la France, l’Europe et la Russie à un avenir pour sauver l’humanité. » Une pause. « Assez parlé de cela, mais c’est ça que la paix peut faire, nous y arrivons de faire des choses grandioses, ensemble ! »
La femme qui s’appelle Marianne Schönberg, blonde avec les yeux bleus, une femme mince, sourit. « Je suis Française, mais aussi Allemande. » Murmure-t-elle.
« Notre amitié franco-allemande a mené à un désastre de la politique, parce que nous avons oublié les autres nations, mais je ne renonce pas à notre amitié, par contre je souhaite inviter les autres pays. » Jean-Michel y sourit, un sourire triste. « Je suis un homme de droite, mais aussi un homme de gauche ! Je suis au centre, mais vous savez, mes chers amis, mon gouvernement représentera vous, le peuple de France. »
L’applaudissement y sonne tel qu’un tonnerre sur la place du Trocadéro et Jean Michel Legrand reprend la parole. « Je suis élu par vous, et je suis le président du peuple français, je suis là pour vous ! » Un silence. « Bâtissons l’avenir ensemble et vive la France ! » Il se met devant le microphone et avance sur le plateau, les caméras le suivent, soulève ses bras et applaudit la foule.
Marianne le suit avec son regard. « Un beau discours, mais vous n’arriverez peut-être pas à réunir le peuple français, comme d’habitude. » Elle se retire à la direction de l’Arc de Triomphe. « Je vous suivrai… » En même temps Jean-Michel descend du plateau pour serrer la main avec les personnes de la foule.