Chapitre 11
La discussion
Quand John est arrivé Marie avait prévenu son retard à Jan, puis elle avait expliqué la situation actuelle pour que John soit au courant. Ils s’installèrent au salon et commencèrent à discuter.
– Bien, le transmetteur GPS que le loup alpha portait s’est trouvé au lieu du braconnage, il s’agit sûrement d’une chasse illégale et les braconniers se sentent nerveux. John sourit, il fît un geste nerveux.
– C’est-à-dire qu’ils deviennent dangereux. Marie parla d’un ton assuré, avec peur dans la voix. – Mais il ne faut pas renoncer à la justice.
– Le bracelet est devenu une preuve.
– Mais le ministre de l’écologie est contre le loup, Andreas Carlberg n’y ferait rien.
John tourna la photo du bracelet et réfléchit. – On est allés trop loin pour faire marche arrière, mais nous pouvions faire semblant…
– J’ai un contact avec un policier, il faut absolument des preuves absolues avant d’attaquer ces hommes-là.
– Il faut surtout une personne de la région, car nous ne sommes les bienvenus qu’en cas de fermer le clapet.
Marie s’éclata de rire. – C’est impossible !
John l’étudia, elle était belle quand elle riait, il espérait qu’elle trouvera quelqu’un, il n’avait aucun sentiment amoureux. – Ma chère amie, je suis avec toi !
– Je le sais, il faut donc y aller, rester silencieux et les attaquer quand ils croiront que ceci serait terminé, ce sera là où nous les attaquerons.
Un sourire curieux aux lèvres de John, il avait l’air réfléchissant quand il parla. – Mais je suis censé enquêter sur la mort d’un loup, c’est donc acceptable, mais si la police commence à enquêter, c’est là le vrai danger.
Marie réfléchit avant de répondre, elle étudia le visage de John, il avait une moustache, pas encore très visible, mais il s’est rasé et avait laissé une moustache. – Oui, je suis prête à courir ce risque-là, je veux les punir, c’est inacceptable de tuer les loups.
– Je suis tout-à-fait d’accord, chaque espèce joue un rôle très important dans un écosystème, ce que les braconniers oublient.
– C’est pourtant l’homme, c’est-à-dire nous, qui a déséquilibré l’écosystème, regarde le parc national de Yellowstone, après avoir réintroduit le loup, les proies du loup se sortent de mieux en mieux. C’est tout un écosystème qui s’améliore.
John murmura en souriant. – Je le sais, c’est tout-à-fait vrai.
Marie continua. – C’est dommage que les Suédois ne s’en rendent pas compte.
– C’est ça qui est mon rôle, notre rôle.
– Ces personnes-là m’en menacent parce qu’ils se sentent faibles, ils se sentent forts avec un fusil dans les mains, mais ils manquent de courage.
John sourit. – En tuant des animaux sans défense.
Marie regarda la photo que John l’avait donnée, le nom du directeur fut connu. – Per Nilsson, il déteste le loup, je suppose qu’il est partant, mais il est un intouchable, il faudrait des preuves.
– C’est toi qui es journaliste, fait donc ce qu’il faut… John n’acheva pas sa phrase, son téléphone sonnait, il répondit en regardant le numéro masqué. Une voix masculine, un homme parla lentement en disant qu’il souhaitait aider John, mais il n’osait pas révéler son identité. John l’écoutait en souriant avant de répondre. – Ne vous inquiétez pas, merci de m’avoir appelé.
– C’était qui ?
– Un jeune homme, l’un de ses parents est braconnier, j’ai une vague idée sur son identité, je crois que je l’ai vu.
Les fines lignes sur les joues de Marie se formèrent quand elle commença à sourire de gaîté, ce qui fut charmant. – Bien, je crois que nous pourrions commencer à fouiller.
– Je crois qu’il serait mieux de t’installer chez moi, seule tu coures un risque. John regarda les pins dans le noir et les deux voitures.
– J’étais en train de partir, je vais m’installer chez un nouvel ami, t’inquiètes.
– Très bien, ça me soulage, n’y reviens pas seule, appelle-moi si tu y vas.
– D’accord, sinon avec mon ami.
John sourit en regardant le regard de Marie quand elle parlait de son nouvel ami, il s’agissait probablement d’un regard amoureux. – Allons-y, je te rappelle.
Ils quittèrent le chalet et Marie ferma la porte avant de s’asseoir dans sa Volkswagen Golf avec sa valise, les deux voitures roulèrent sur la route forestière et Marie jeta un coup d’œil à la direction de la découverte du loup. – Bien, j’ai commencé, il faut donc finir.
John à son tour regarda dans son rétroviseur de l’intérieur Marie qui jetait un coup d’œil et sourit. – Je déteste les braconniers, mais il me semble que tu aies trouvé un amour.
La nuit fut courte, mais l’été était à bientôt terminé et l’automne commença à faire ses premiers pas dans le quotidien au Nord de la Suède.