Le passé nous cache des choses…

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Le passé nous cache des choses sous son voile, le fouillement nous permet de forger le futur !

Le passé tel un voile, tel un secret enterré pour ne pas être déterré par l’homme !

Le jour où l’homme en sera prêt, il se réveillera devant l’humanité, mais l’homme reste avide.

Ce qui nous attend est déjà là, en nous-mêmes, s’ouvrir face au futur, le passé nous en dit comment.

Au fond de nos âmes hantées, il y en a une réponse, qui ne pourra guère plaire à tous.

Nous en sommes responsables, de nos actes, étant individus en société, la différence en commun.

C’est à nous de forger l’avenir, s’affiler, se repentir, se donner une vie meilleure, pour les enfants.

C’est à nous de forger l’avenir, s’affiler, se repentir, se donner une vie meilleure, pour les enfants.

Ne plus vivre dans le passé, apprendre grâce au passé, par-delà un savoir-faire à transmettre à eux.

Les Conservatifs qui se croient tout savoir sur le passé, ils n’en ont guère la réponse.

La réponse est complexe, elle est unique, telle notre individualité, un voile à soulever, une toile de nombreuses réponses.

 Apprendre par le passé, pour forger un avenir, pour mieux nous adapter à notre future technologie.

Finalement nous n’en serions jamais prêts !

Maria Thunholm

Val-en-Vignes mardi 20 février 2024

Les buralistes en colère ont raison

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Je suis allée au vélo à l’Argenton-l’église, j’avais envie d’acheter le magazine National Geographic sur l’histoire médiévale. Vous en avez compris, l’histoire m’intéresse. Ce que je pense après avoir lu ce texte ci-dessous, avec les hausses du tabac les buralistes auront du mal à gérer leurs bureaux de tabac et leurs cafés, les villages français seraient désertés, le lieu où on se trouve pour une petite discussion entre copains perdu.

C’est quand-même ça la France, on se rend au café, qui est en même temps un bureau de tabac, pour un café ou un autre breuvage, une boisson alcoolisée pour certains, un Picard. En villes ce sera de la contrebande, la vente à la sauvette, comme à Barbès à côté de la station métro à Paris. La police nationale en aura du travail, ceux qui habitent près de la frontière belge iront en Belgique, 5 cartouches permises selon les directives de l’Union Européenne, 1 cartouches selon la loi française, la directive européenne compte.

Certes il faut que les gens arrêtent de fumer, il faudra trouver ce qui est rentable pour les buralistes à la place du tabac. Sinon les cafés, tel que Le Commerce à l’Argenton-l’église, seront fermés. Le résultat sera plus de chômeurs.

L’appel de la mer

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Tableaux faits par Maria Thunholm, deux aquarelles et un acrylique.

J’entends l’appel,

la mer souffle dans mes oreilles,

la brise caressant mes joues,

elle me parle de sa beauté,

de l’imagination des hommes,

de la faune marine,

de son côté sauvage,

de ses tempêtes,

du calme après les tempêtes,

du coucher de soleil,

assis sur la plage,

les vagues caressant les pieds,

adossé sur un rocher,

c’est la vie qui me plairait,

je suis l’enfant de la mer,

son amour transmis à moi,

mon grand-père qui m’amena à elle,

la mer me dit de revenir,

de me retrouver,

de revivre,

la mer fut mon berceau,

sa tendresse,

sa rage,

je referme mes yeux,

je suis retournée,

sur un rocher,

j’admire le coucher de soleil,

les îles de l’archipel,

le ciel noircit

je suis chez moi.

Maria Thunholm

Val en Vignes, vendredi 5 janvier 2024.

Adieu désespoir #poésie

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Adieu désespoir, soit je vois la lumière, soit je suis aveugle, la flèche de Cupidon droit dans mon cœur, un moment mal choisi.

J’entends le vent, l’appel de l’amour, pourtant je m’en éloigne, je m’en vais, j’espère qu’il y aura un retour un jour, auprès de lui.

Je ressens l’anxiété, le doute qui grogne en moi, je pars pour mon bien-être, pourtant je quitte mon bien aimé derrière moi.

En revanche, je resterai avec lui malgré l’éloignement, dans mon cœur, dans mes pensées, je me dis qu’il y aura un retour.

On ne peut guère choisir le bon moment, il y a toujours des imprévus, la vie m’étire, je m’éloigne de celui que j’aime, duquel je dépends.

Un adieu, même si je suis persuadée qu’il s’agit d’un au revoir, parce que je m’en vais pour me retrouver, pour revenir vers lui un jour.

Maria Thunholm

La quète de Sigrid – Un nouveau Midgard

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La quête de Sigrid

Un nouveau Midgard

Maria Thunholm

Part 1

Il fit beau, le soir de départ, les derniers rayons de soleil tentèrent de rester, le rouge et le jaune à l’horizon, Sigrid regarda le bateau de son frère s’éloigner, elle sentit la brise caresser ses joues et vit les vagues caresser les cailloux sur la plage, la mer fut tranquille. Elle ignora si elle revoit son frère Ragnar, à la veille de son départ, il y eût un festin, un agneau et de la bière, son père Jan parla de ses voyages, de ses raids, même si la vérité fut qu’il était plutôt marchand, le chef du village Rolf Thun souriait quand il entendit Jan parler de ses raids, certes quelques raids furent réalisés, mais Rolf sut que le côté fort de Jan fut sa capacité de négocier, les marchandises du Moyen-Orient avec les Musulmans, l’islam une nouvelle religion, qui ne buvaient pas d’alcool, mais un tel héritage d’une culture arabe, le savoir-faire des Vikings pour naviguer la nuit, les étoiles qui furent leur carte stellaire, les trésors ramenés au village plurent à Rolf, en l’or, le lendemain il sera temps pour Sigrid de partir avec son fils Ragnar vers l’Est.

Tôt le matin, les premiers rayons de soleil qui firent l’allure, les dieux semblèrent être avec eux. Sigrid descendit la colline, Rolf sur la jetée veillant sur l’équipage sa tunique bleeu foncée, Sigrid porta sa robe bleuâtre, des épaules rougeâtres, elle porta son épée dans la main gauche, elle vit la hache de Rolf attachée à la ceinture marrone foncée, son bouclier fabriqué en chêne, comme celui de Sigrid, Rolf avait choisi un corbeau comme symbole, il était convaincu que le dieu suprême Odin veillera sur eux à travers les yeux de Hugin et Muminn. Sigrid regarda la tête de loup sur son bouclier, elle fut la forte, la courageuse et la loyale d’après les rumeurs des villageois, donc le bouclier fut le précieux cadeau du chef de village, il était lourd, Sigrid le porta avec son bras droit.

  • On s’apprête à partir, vous m’entendez ? Rolf s’écria.
  • Du calme, donne-nous un coup de main, fainéant. Nils avec sa fourrure, le plus expérimenté de l’équipage lui ordonna.
  • Fais ce qu’il dit, tu es vraiment un fainéant. Sigrid ria fort.
  • Tiens, celle qui est en retard m’ordonne. Rolf attacha son bouclier avant de monter à bord en souriant.
  • Tu as beau être le fils prodige, mais on est tous égaux à bord de Mjölnir. Sigrid regarda les coéquipiers qui l’accordèrent.

Les rames derrière les boucliers attachés et le stock de la nourriture, des fourrures au fond, lesquelles ils portent quand il fait frisque la nuit, Sigrid avait une autre tenue qu’elle portera quand ils quitteront le port, elle n’était pas la seule femme de l’équipage, Freya et Astrid, ils furent tous des féroces guerriers, c’était leur troisième voyage, le deuxième pour Sigrid. Il y eût de nombreuses pertes pendant les raids précédents, une disparation très étrange dans une tempête, l’un des bateaux disparut sans trace, pas de morceau du bateau, même pas une planche, certains avaient dit qu’il y eût une lueur blanche et Ralf, le capitaine, avait fait un signe incompréhensible, il semblait qu’il fit jour dans la lumière, quand il fit nuit.

  • Allez, venez me voir ! Rolf s’approcha avec Jan à son côté droit.
  • Vous l’avez entendu, venez ! Jan parla à haute voix.
  • Papa, ce n’est pas toi qui es le chef adjoint.
  • Tiens, ta fille est sage. Rolf tapa Jan sur les épaules en riant. Mes chers guerriers et marchands, vous partez pour une destination inconnue, vous serez nombreux, les autres bateaux vous rejoindront près de l’île de Lindahl.
  • Notre bel archipel nous manquera. Ralf, le navigateur, s’adressa à l’équipage.
  • Ne sois pas bête, on rentrera bientôt. Lars, le frère de Ralf, mit ses mains sur les épaules. Il ne faut pas écouter la sorcière, elle est bonne pour nous soigner, en revanche ses prédictions ne sont jamais devenues la réalité.
  • Pourtant, elle en a eu des visions.
  • Ralf, on se reverra très bientôt. Rolf pointa sur l’horizon, le ciel tourna en bleu. Je vous verrai revenir, un retour glorieux.

Ils bavardèrent le matin, Sigrid perdue dans ses pensées, elle avait vu la sorcière, Johanna, dans sa robe noire avec des tâches grises dans sa hutte près de la grotte, c’était elle qui avait demandé une villageoise de lui dire d’aller la voir. Elle avait dit à Sigrid qu’elle verra le nouveau Midgard, qu’elle vivra une mésaventure, pourtant un voyage enrichissant, qu’il faut qu’elle soit courageuse. Le nouveau Midgard, c’était intriquant, vu l’histoire du bateau disparu elle s’imagina une copie de son Midgard, un autre soi. Qu’en ferait-elle si elle rencontre soi-même ?

La folie sur les réseaux sociaux

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Acte 1

Jeanne et Marce devant un ordinateur.

– Y a des gens qui t’insultent. Dit Marc à sa copine Jeanne.

– Ben, comme d’habitude, des trolls tout simplement. Jeanne soupire.

– Pourquoi ils t’appellent espèce de gauchiste ?

– Parce qu’ils ne pigent rien, je suis républicaine, évidemment de la droite, mais je respecte mes adversaires.

– Jeanne, il ne faut pas laisser ces fous t’insulter, mais c’est toi qui a raison, ils ne comprennent rien de la politique.

– De désaccords en ignorance, que veux-tu que je te dise ? Ils sont cons tout simplement. Surtout Christian qui porte plainte pour rien.

– Il se croit un Américain ou quoi ?

– Cet idiot s’est inspiré par la justice américaine, c’est sûrement ça.

– Depuis quand es-tu devenue si cynique ?

– Ça, j’aimerais le savoir, mais je sais débattre.

– Oui, ça je confirme.

– Ces trolls-là faut-il ignorer, mais…

– Ils peuvent être dangereux, s’ils s’en prennent à toi.

– Il faut s’adresser aux gens qui cherchent à discuter, laisser les cinglés s’écrier en vain. Jeanne commence à rire, en même temps elle se désole.

– Y a-t-il encore des gens qui savent mener un débat ?

– Certainement pas sur les réseaux sociaux, j’espère que j’en ai tort.

– Regarde, il te dit de fermer ta gueule, car tu ne vaux rien.

– Comme on se connaît soi-même, donc on jette cela sur moi, je suis habituée.

– Ne te laisse pas faire, même si je suis centriste, je ne laisserai personne m’insulter.

– Est-ce que c’est vraiment moi qui me fais insulter par les cons ? Ou est-ce qu’ils s’en insultent eux-mêmes ?

– Une très bonne question, ça me rappelle l’idiot du village.

– Sauf là, ils se sont connectés par de nombreux réseaux sociaux, pourtant les gens normaux sont quand-même en majorité, ils essayent de raisonner ces fous.

– Les raisonner ? Ils n’en veulent rien piger.

– Je le sais bien, mais planter un petit doute, qu’ils soient déçus de leur vraie fausse droite et reprennent l’esprit. Est-il possible ?

– Il faut probablement une misère, subir l’injustice…

– Avant cela ils ne se rendent pas compte de la gravité de la situation. Une guerre ou un conflit armé, ce serait nécessaire, malheureusement.

– L’homme n’y apprend rien du passé.

– C’est une certitude, on aurait pu profiter des sources qui nous permettent d’apprendre de nouveaux trucs, au lieu de toute désinformation possible.

– Si on allait manger ?

– Bonne idée, un plat thaïlandais te dit ?

– Oui, ça me plaît.

Le premier voyage, Mjölnir

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Peinture en acrylique par Maria Thunholm

1

Ragnar sentit le vent dans sa barbe, ses yeux verts clair parcoururent son bateau Mjölnir, à la gloire de Thor, à son honneur, le tonnerre se répandra, la toile avec le martel de Thor au milieu, entouré d’un serpent, il en fut content. Ses cheveux épars, il entendit la douce voix de sa femme Sandra Gustavsdottir, elle s’approcha en douceur, mais rapidement, sa robe grise dansa autour de ses pieds.

  • Ragnar, je te vois de loin, bientôt tu seras parti, laissant ton fils avec moi. Est-il vraiment nécessaire d’y partir ?
  • Je n’en sais rien, c’est un sentiment, un appel, par Odin. J’irai chercher un trésor, nous n’irons là où personne n’est allé, de notre clan.
  • Helga souhaite t’accompagner, elle a l’âge, ta fille est courageuse, j’en doute.
  • Ne doute pas, elle viendra avec nous, elle a choisi la voie du guerrier, elle vaut une dizaine de mes hommes.
  • Je perdrai donc mon mari et ma fille, mais mon fils y restera.
  • Nous reviendrons, on devra partir, on va chercher de belles choses, par force si nécessaire.
  • Si tu réussis, ton périple, ton voyage vers l’inconnu, à un lieu inconnu, que feras-tu ?
  • Je prendrai ce que je pourrai ramener, puis il faut emmener un peu de marchandises.
  • On a préparé la nourriture, la viande et le poisson, selon les traditions.
  • Je vous ai vues le faire, si seulement on n’avait pas besoin de partir, par Odin.

Les nuages grisâtres furent inquiétants, le ciel cette après-midi signala un changement radical, l’hiver, Ragnar regarda sa femme, ses yeux bleu foncé, blonde, la couleur de peau plutôt bronzée, contrairement à la sienne, sa peau fut plus claire, légèrement rouge. Il regarda les vagues qui deviennent de plus en plus violentes, il fît signe à Magnus de bien attacher Mjölnir, le départ prévu le lendemain, puis il suivit sa femme pour se préparer pour la grande fête.

2

Seule dans son petit coin, son père qui sortit pour se rassurer que tout était prêt, elle regarda la robe noire, la ceinture noire, la veste d’une fourrure de mouton, son épée prête. Helga eût les yeux de son père, les cheveux de sa mère, son petit frère ressembla plus à leur mère, ayant cinq ans, trop jeune pour partir en voyage, contrairement à elle, ayant quinze ans, elle choisit sa voie, étant guerrière par nature, Freya surveillant ses pas. La déesse de guerre, l’inscription sur son épée, un texte noirci. Ce soir elle prendra sa robe blanche, la broderie, des pâquerettes sur les bras, la couronne de marguerites, des fleurs séchées, la cérémonie aurait lieu pour encourager l’équipage, que les dieux soient avec eux.

Suite…

Maria Thunholm

Face à la mer, face à la tempête.

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Peinture faite à la gouache par Maria Thunholm

Quand les vagues violentes frappent les côtes, l’homme impuissant s’éloignant des falaises est quand-même fasciné par la force, par la beauté de cette force, sachant qu’il n’y a rien à faire, la tempête est beaucoup plus forte que lui.

Y a des gens qui vivent près d’elle, des pêcheurs qui affrontent la mer tôt le matin, qui se trouvent parfois piégés à bord de leurs petits bateaux de pêche quand la mer devient violente. Leurs familles impuissantes chez elles.

Mais rien ne peut les éloigner de la mer, car la mer fait partie de leur vie, dans leur cœur, dans leur âme, les forces de la mer font de gros dégâts, en revanche leur demeure restera la même.

La beauté de la mer, la tempête imprévisible, l’homme face à la mer, face à la tempête.

Maria Thunholm

On ne devrait pas être là… Les amis de l’enfance

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On ne devrait pas être là…

Maria Thunholm

Des nouvelles

Les amis de l’enfance.

Robert do Silva, son uniforme sale, sur les champs de bataille des corps des deux côtés, à ses côtés ses camarades de guerre, la femme à sa droite s’appelle Marine, son nom de famille n’avait aucune importance, à côté d’elle Stéphane, il pleure en regardant la photo de sa sœur avant de la remettre dans la poche, l’ordre donné, il est temps d’attaquer les ennemis, les anciens amis. Ils montent sur les barricades et commencent à courir pour tuer les ennemis.

Dans le bunker Jeanne Legrand s’apprête à sortir pour défendre les lignes, le lieutenant Chart donne l’ordre de sortir, les tireurs d’élite restant dans le bunker, les munitions des canons sont usées, ils avaient reçu l’ordre d’y rester pendant le temps que les autres troupes étaient à la retraite, la bataille semble perdue de l’avance. Jeanne sortie en regardant les ennemis s’approcher d’eux, elle prend son fusil, elle tire et espère qu’elle survivra.

Robert voit les barricades des ennemis, des camarades tombent, les autres continuent à avancer, il y a beaucoup de blessés, qui risquent de mourir à cause de leur blessure. Il voit des traces de mines, des cadavres devant les barricades, ses camarades, la plupart étaient inconnus, il court vers un endroit où il semble être déserté, près d’un bunker, il arrive à tuer quelques soldats.

Jeanne court vers l’autre bunker, elle voit un soldat, seul et d’autres qui entourent son bunker, il faut éliminer le soldat. Elle commence à apercevoir la silhouette, le visage semble familier, elle vise son fusil, elle y hésite, quand l’homme s’approche et baisse le fusil.

Robert s’approche d’une soldate qui vise d’abord avec son fusil, puis elle le baisse. Il avait son pistolet-mitraillette visé vers elle, mais baisse son arme quand il la reconnait, Jeanne, ils avaient passé les étés ensemble, au bord de la mer, ils se retrouvent seuls dans un coin, les cris lointains.

Elle s’accroupit et lui fait signe de faire la même chose. – On est censés nous entretuer, mais je n’arrive pas.

Il s’accroupit à ses côtés, un sourire mélancolique. – Je suis content de te retrouver, mais pas sur un champ de bataille, en tant qu’ennemis.

Jeanne lui regarde dans les yeux bleu clair, la tristesse y est. – Mais si l’un de nous puisse partir, survivre ?

Robert regarde son amie d’enfance, parcourt son uniforme sale, des déchirures, un fusil en un état pitoyable. – Derrière moi, il n’y a personne, vas-y, pars, je n’y dirai rien.

Jeanne prend la main de Robert. – Tu m’as manqué, les appels sur messagerie m’ont plus, mais tu me manquais.

Robert sourit. – Pareil, mais il faut que tu partes, nous sommes en train de gagner la bataille, fonce !

Jeanne se lève lentement en regardant son ami, un sourire mélancolique sur ses lèvres. – Je ne t’oublierai jamais.

Robert la voir courir vers le bois, il sourit, il murmure. – Moi aussi, si je survis la guerre. Il voit l’un de siens s’approcher et lui faire signe de venir, pour que Jeanne puisse partir. C’était Patrick, le plus jeune de son bataillon. – Vas-y le bunker est par ici. Il voit Jeanne disparaître dans le bois, il sourit gaiement.

Un an plus tard.

Dans un hôpital improvisé, Robert regarde sa jambe, celle qui reste, la gauche. L’équipe médicale avait commandé une prothèse après la fin de la guerre. Il savait que les blessés de l’autre camp étaient là aussi. Il avait demandé à l’infirmier si une certaine Jeanne Legrand de Bressuire était là, Marc, l’infirmier, disait que c’était confidentiel, mais s’il la trouva il laisserait un message. Robert né à Stockholm, patiente impatiemment quand il voit Marc entrer par la porte. D’abord Marc s’occupe des autres patients, un homme dans un fauteuil roulant, paralysé, il ne savait pas plus que ça. Marc fait le rond, jetant un coup d’œil vers sa direction, un petit sourire sur les lèvres.

Quelques minutes plus tard Marc s’arrête à côté du lit de Robert, s’assoit sur la chaise. – Elle ne te verra plus.

Robert est confus. – De quoi parlez-vous ? Elle est vivante ?

Marc sourit légèrement. – Oui, et elle est ici, elle veut te voir, mais ce n’est plus possible.

Robert agacé, regarde Marc dans les yeux. – Mais dites-moi si elle peut venir ou si je peux aller la voir.

Marc sourit. – Bien sûr, on a déjà organisé une rencontre, à son souhait. Ce que je voulais dire qu’elle est aveugle.

Robert – Merde, mais au moins elle est vivante. Quand ?

Marc fait signe à une collègue entrant par la porte, à son côté droit Jeanne avec une canne blanche, tenant le bras de l’infirmière. Elles s’approchent lentement. Robert sourit, un sourire mélancolique, il avait perdu sa jambe et elle l’a perdu la vue, au moins tous les deux avaient survécu la guerre. Deux minutes plus tard les deux infirmiers s’éloignent.

Jeanne tend la main dans l’air vide, Robert la prend gentiment, soudain elle sourit. – Robert, c’est toi ?

Robert regarde le regard vide de Jeanne. – Oui, c’est moi, on a survécu.

Jeanne répond souriant. – Oui, on est réunis.

Robert avec un sourire triste. – Je te vois, mais…

Jeanne fait signe à lui de se taire. – Chut, je peux te voir avec mes mains, laisse-moi te voir.

Robert place les mains de Jeanne sur son visage, elle commence à caresser le visage, appuyant légèrement, plaçant ses mains sur son corps, descendant vers les jambes, elle s’arrête au niveau des genoux, surprise. – Où est ta jambe droite ?

Robert sourit. – Je l’ai perdue quand une mine a explosé, mon camarade mourut, j’ai survécu, il était trop jeune pour mourir.

Jeanne, un sourire triste. – Ils étaient nombreux de mourir trop jeunes, sur les deux côtés.

Robert regarde son amie, il pense à tous ces gens morts à cause des idiots. – C’est nous, les gens ordinaires, qui avons payé le prix le plus élevé, ainsi les peuples. Il faut qu’on en parle, les criminels de guerre sont les chefs d’état, les fous de tous les camps.

Jeanne remontant ses mains vers les bras de Robert, cherchant les mains. – Mois aussi, j’ai perdu ma vue quand une mine a explosé, Johnny, le souci de Johnny Hallyday, j’ai vu ses membres exploser, juste avant de perdre ma vue, des morceaux de la mine…

Robert – Je vois, tu n’as pas besoin d’en parler. Les horreurs seront malheureusement là, dans nos rêves, dans nos douloureux souvenirs.

Jeanne avec un sourire mélancolique. – Nous pouvons en témoigner, même si les gens ne comprennent pas, certains écouteront.

Robert – J’espère on ne perdra la vue, pardon.

Jeanne – T’inquiète, je te vois avec les mains dès aujourd’hui. J’apprends à écrire, réécrire.

Robert – Si on essaye de trouver un logement ensemble, si on s’entraide ?

Jeanne sourit. – Je suis partante, mais il fait que je parte, j’entends les pas de Marianne, mon infirmière.

Robert jette un regard vers le couloir, l’infirmière s’approche. – Je la vois, mais je suis content de savoir que tu as survécu.

Jeanne sourit chaleureusement. – Moi aussi, à bientôt.

Quelques minutes plus tard, Robert est seul de nouveau, il prend le roman, L’idiot de Dostoïevski, il s’imagine la Russie impériale avant de s’endormir.

Mauléon vendredi 20 octobre 2023

Ça sent toujours l’amour

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Je veux m’ouvrir pour toi, quand le soleil se lève, quand la lune devient pleine, voudras-tu m’écouter ?

Ça sent toujours l’amour, et l’espoir devient une foi, des vents soufflent toujours, et se calment.

Je veux toujours te donner du temps, à recevoir mon désir, j’espère que tu prendras le relais, quand ma foi est faible.

Ça sent toujours bon, quand tu me prends, dans tes bras, quand tu me laisses pleurer.

Quand mon premier amour disparaîtra, celui de ma mère, quand le soleil se couche, j’espère que tu seras à mes côtés.

Quand j’entends ces mots-là, prononcés par un étranger, son décès est devenu officiel, j’espère que ton épaule sera là.

Quand la lune redevient pleine, les gouttes salées sur mes joues, mes yeux pleins de deuil, quand ta main tient la mienne.

Ça sent toujours l’amour, quand le soleil se lève, quand un monde sans elle commence, voudras-tu m’aimer ?

Maria Thunholm

– Les trois premières parties sont ma traduction d’une chanson interprétée par Marie Fredriksson, För ännu doftar kärleken, le restant est purement mon texte.